Réduire la dégradation des terres et restaurer les terres dégradées

mer, 06/09/2017 - 19:43

"La réduction de la dégradation des terres et la restauration des terres dégradées doivent devenir une priorité de la communauté internationale" :

Terre & Climat, l’action est possible !

Réunis pendant deux jours à l’université de Strasbourg, les communautés d’acteurs de la lutte contre la dégradation des terres et du climat ont adopté ce mercredi 28 juin 2017 une déclaration réaffirmant leur détermination à placer les terres au centre des actions locales et des agendas internationaux.

Désertif’actions : un pari réussi !

Inédite par son caractère, cette manifestation multi-acteurs a fait se rencontrer 200 participants représentants une trentaine de pays pour développer un dialogue pérenne entre les communautés d’acteurs de la lutte contre la dégradation des terres et du climat.
De nombreux points de convergence et de synergie possibles ont été identifiés, dessinant ainsi une feuille de route des actions à mener sur le terrain et les messages politiques à porter lors des prochaines rencontres internationales, notamment lors de la Convention cadre des Nations Unies sur la lutte contre la désertification à Ordos en Chine (COP13) en septembre et la Convention cadre des Nations Unies pour la lutte contre les changements climatiques à Bonn en Allemagne (COP23) en novembre.

Renforcer la confiance entre les acteurs et accompagner les solutions qui existent

Dans le message qu’il a adressé aux participants, Nicolas Hulot, Ministre de la transition écologique et solidaire, a clairement énoncé les enjeux : « L’action internationale pour restaurer les terres dégradées est la pierre angulaire dans la lutte contre les déséquilibres climatiques ».
C’est le temps d’agir ! Monique Barbut, Secrétaire Exécutive de la Convention de Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification avait exhorté aux participants à l’ouverture du Sommet en dénonçant que « sans une action urgente en matière de désertification, nous laisserons les plus pauvres derrière, encore et encore ».

Après la tenue de 12 ateliers, le constat clair : il existe un "engagement fort des populations locales à être plus résilientes, comme le rappelle Sylvestre Tiemtore (Burkina Faso) du SPONG/RESAD en clôture de l’évènement : « Là où hier il n’y avait que du désespoir, aujourd’hui il y a du génie".

« Des solutions existent donc  » rappelle Patrice Burger, fondateur du CARI « notamment en matière de transition agricole vers des solutions écologiquement intensives elles ne demandent qu’à être accompagnées pour un changement d’échelle ».
Il faut repenser la collaboration entre acteurs et renforcer la confiance entre eux. Ce point a été souligné par de nombreux intervenants et en particulier, Hindou Oumarou Ibrahim (Tchad) de l’AFPAT qui insiste sur "la nécessité de mieux écouter et prendre en compte les peuples autochtones et les communautés locales".

L’engagement des gouvernements locaux et des acteurs non étatiques : au cœur de l’action collective

Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, président de l’Association Climate Chance et porte-parole Climat pour CGLU souligne que "sans une approche territoriale, nous ne tiendrons pas nos objectifs".
Il est appuyé par Lauren Carter, représentante de la championne du climat Hakima El Haité qui précise qu’« il existe un potentiel de financements publiques/privés mobilisables par les collectivités locales ».
Pour Roland Ries, maire de Strasbourg et co-président de CGLU, « les collectivités territoriales ont un rôle mobilisateur essentiel car sans souci de la terre et sans action immédiate sur les sols, il n’y aura pas de véritable transition écologique possible. Dans ce contexte, l’engagement de Strasbourg s’inscrit résolument dans la durée ».

Source : environnement durable changement climatique

 

categorie: