Ceci est un appel à contribution pour un projet d'ouvrage collectif intitulé : La question foncière : un enjeu majeur dans la construction des territoires et des sociétés.
Vous trouverez ci-dessous plus de détails sur ce projet et comment y participer
Appel à contributions pour un ouvrage collectif
La question foncière, avec ses multiples facettes, est au cœur de cet ouvrage collectif. Fruit d'un atelier fructueux réunissant des chercheurs algériens et français, ce livre explore les manières dont le foncier façonne nos territoires.
Sous la direction de Hayette Nemouchi et Benoît Raoulx, l'ouvrage invite des contributions centrées sur trois thématiques. La première examine les outils et les sources de données utilisés pour analyser l'usage des sols. La deuxième partie explore les dimensions sociales du foncier, notamment les pratiques variées d'appropriation des terres et les conflits qui peuvent en découler. Enfin, la troisième section se penche sur les interventions des pouvoirs publics dans la gestion des sols pour façonner le développement territorial.
Cet ouvrage constitue une ressource précieuse pour les chercheurs, les étudiants et les praticiens intéressés par les questions foncières et les dynamiques territoriales.
Coordonnateurs :
- Hayette Nemouchi, Géographe et Maître de Recherche au Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC-Algérie)
- Benoît Raoulx, Géographe et maître de conférences (HDR) à l’Université de Caen Normandie (France)-membre de ESO Caen (UMR 6590 CNRS)
Thèmes de l'ouvrage :
- I. Le foncier. Quels outils d’analyse ?
Le foncier oriente les évolutions et les projets de territoires. Nombreuses sont lesthématiques nécessitant une base de données foncières: l’habitat, le transport, les activités, l’aménagement du territoire, l’agriculture, le tourisme, les risques, l’environnement, etc. Dans cette partie de l’ouvrage, il est attendu des contributions qui mettent l’accent sur les différentes sources des données foncières (bureaux d’études, administrations et institutions publiques, matrices cadastrales, enquêtes de terrains, etc.) et sur la mise en place des méthodes et des outils nécessaires pour analyser, représenter et diffuser l’information foncière (SIG, plans cadastraux, documents d’urbanisme, atlas, iconographie, etc.). Ces outils et ces données varient selon les acteurs, leurs rôles et leurs besoins dans les projets de territoires (chercheurs, décideurs, agents économiques, etc.) Si la production et l’utilisation de données dans leur diversité permettent de mieux appréhender le foncier, il est tout aussi important de compléter l’information par d’autres entrées, notamment qualitatives (observations, entretiens, analyse de discours et deconstructions iconographiques, effet médiatique, etc.). Enfin, dans la relation avec les projets d’aménagement et de territoires, des formes émergent – ou pas-autour de la concertation et de la participation, dont on pourra interroger la place et les fonctions, en relation avec le contrôle et le partage de l’information.
- II. Les dimensions foncières des logiques sociales : enjeux et pratiques
Entre les espaces et les sociétés se tissent des rapports très complexes que les chercheurs des sciences sociales identifient et étudient afin de comprendre les enjeux sociopolitiques. Pour cette partie de l’ouvrage, il est attendu des contributions d’apporter un éclairage sur les différentes pratiques sociales concernant l’appropriation, l’utilisation et la gestion du foncier. Car les groupes sociaux définissent, considèrent et s’approprient la terre de façon différente et inégale. L'analyse des modes de faire valoir et des conflits fonciers permet de comprendre le sens qu'attribue un groupe social à un bien foncier. Les formes d’appropriation privées ou la fonction assignée au foncier peuvent faire l’objet de conflits : promotion ou revendication des « communs » contre l’appropriation privée, occupations pour accéder au foncier (exemple de la production des barrios en Amérique latine) ou pour empêcher des changements d’usages et/ou de nouveaux aménagements (Zones à Défendre en France…) ; de façon moins visible, modification du zonage afin de protéger un entre-soi ou de garantir la rente foncière aux groupes privilégiés.
Dans cette partie de l’ouvrage, les contributeurs sont invités à mettre en lumière plusieurs interrogations qui apportent une vision plus large à la dimension sociale de la question foncière, à savoir : les modes de faire valoir les terres agricoles ; la relation ville/campagne à travers les mutations des politiques agricoles et foncières ;les différents5 acteurs qui interviennent sur le foncier ;les logiques et les pratiques sociales sur le sol périurbain ; les actions de rénovation/renouvellement et les répercussions sur la valeur foncière ; la spéculation et les conflits fonciers ; les représentations sociales du et sur le foncier (publicité) ; les effets et les ressorts du « marketing urbain ». Tant de questions qui peuvent aboutir à analyser en profondeur différents aspects : les formes de prédation foncière qui contournent les règles ou se les approprient, les modèles de « projet urbain » permettant d’accroître la rente foncière sur certains espaces au détriment d’autres et de fait contribuer à renforcer les inégalités sociales dans l’espace urbain.
- III. L’action foncière comme levier d’aménagement et de gouvernance des territoires
L’intervention publique dans l’aménagement d’un espace peut constituer un outil décisif pour contribuer à l’évolution des territoires. Dans les villes, les collectivités aspirent à orienter ou à maîtriser la disponibilité des terrains constructibles. La maîtrise du sol constitue, alors, un préalable à l’élaboration des politiques et des actions d’aménagement. Dans ce cas de figure, « l’action foncière » va être définie comme le moyen d’intervention des collectivités publiques pour les opérations d’acquisition et de gestion des terrains constructibles, nécessaires au projet du territoire, urbain ou rural.
En l’absence d’une définition d’ensemble de « l’action foncière », cette partie sera un champ ouvert à toutes les études qui concernent les procédures d’interventions des acteurs publics dans le domaine « foncier ». Plusieurs thématiques peuvent y être développées, à savoir : la gouvernance foncière (la gestion politique de la ressource foncière), les dynamiques territoriales face à la rareté foncière, la mobilisation de la ressource foncière dans les espaces périurbains, le foncier pour des fonctions économiques (services, industrie), l’aménagement touristique et la préservation du foncier agricole, le renouvellement urbain, les actions en faveur de l’« attractivité territoriale », etc.
L’action foncière sera analysée à la fois comme la mobilisation de moyens au service d’une politique d’aménagement ou du moins d’une action et comme une politique/action elle-même. Elle pourra mettre en exergue les contradictions et parfois même les formes d’inaction en montrant les enjeux de différentes nature.
Modalités de contribution et normes éditoriales :
- Soumission d'une proposition d'article avant le 30/04/2024
- Réponse des coordinateurs au plus tard le 30/05/2024
- Texte final de l'article attendu pour le 30/11/2024
- Longueur des articles : 35 000 à 50 000 signes maximum
- Format Word, police "Times New Roman" taille 12, interligne simple
- Références bibliographiques en format APA
- Évaluation en double aveugle
- Publication en 2025 chez l'Harmattan
Comité scientifique :
- Hayette Nemouchi
- Benoît Raoulx
- Anissa Zeghiche
- Gisèle Vianey
- Kaddour Boukhemis
- Jean-Marc Fournier
Pour plus d'informations et pour soumettre votre proposition d'article, veuillez contacter les coordinateurs :
Cet ouvrage s'adresse aux chercheurs en sciences sociales, aux étudiants en master et doctorat, aux professionnels de l'aménagement et de l'urbanisme, ainsi qu'à tous ceux qui s'intéressent à la question foncière dans les territoires.
https://landportal.org/file/argumentaireouvragefoncierpdf
Source : https://landportal.org/node/121453