Pourquoi employer ce terme de trahison écologique ? Malgré son engagement de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C, le gouvernement retarde encore la mise en œuvre des mesures qui s’imposent. La prochaine décennie sera cruciale pour décarboner massivement et rapidement notre mix énergétique. Pourtant, nos décideurs s’enlisent dans la promotion d’hypothétiques solutions technologiques et dans les énergies fossiles.
Deux récentes décisions édifiantes sont de bons exemples de cette trahison opérée par le Ministère de la Transition écologique :
- L’autorisation de l'installation d'un terminal méthanier flottant au Havre pour importer du gaz fossile dont l’impact environnemental et social est catastrophique ;
- La relance du nucléaire, avec un plan de construction de nouveaux réacteurs dont les premiers ne seraient pas fonctionnels avant 2037.
D'un côté le gouvernement augmente ses capacités de consommation d'énergies fossiles, de l'autre il mise sur une technologie qui ne permettra pas d'économiser un gramme de CO2 dans les 15 prochaines années.
C’est pour dénoncer cette politique énergétique absurde, véritable trahison vis-à-vis de l’urgence climatique que nos activistes sont passé·es à l’action.
Mais quelles sont les solutions ?
Pour sortir des énergies fossiles le plus vite possible, il faut des politiques publiques ambitieuses, courageuses basées sur :
- La sobriété
- L’efficacité énergétique
- Le développement des énergies renouvelables
Ce sont les seules réponses à court et moyen terme qui permettraient de mettre la France sur la trajectoire des 1,5°C maximum et préserver au mieux nos conditions de vie sur terre.
Investir les 52 milliards d’euros alloués par le Gouvernement à la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires, dans le développement des énergies renouvelables, permettrait d’éviter quatre fois plus d’émissions de CO2 d’ici à 2050, tout en triplant la production d’électricité.
Plus encore, financer à hauteur de 85 milliards d’euros la rénovation thermique performante des passoires énergétiques permettrait d’éviter six fois plus d’émissions de CO2 d’ici à 2050 que le programme de construction de six nouveaux réacteurs. De plus, cette initiative aurait un impact social positif considérable en sortant près de 12 millions de personnes de la précarité énergétique en une décennie. Il s’agit d’une démarche qui bénéficie à la fois à l’environnement et à la société.
C’est une question de volonté politique, alors qu’attend le Gouvernement ?
Pourriez-vous transférer cet e-mail à vos proches ? Plus nous serons nombreuses et nombreux à connaître et dénoncer cette trahison, plus nous pourrons faire pression sur les responsables politiques, et ainsi, faire changer les choses.
Si vous souhaitez en savoir plus, lisez l’article sur notre site
Alexia, pour l’équipe Transition énergétique de Greenpeace France