Ce 4 mai 2018, Total a répondu dans un communiqué de presse à l'ONG Greenpeace qui, le 17 avril dernier, indiquait qu'une formation récifale se trouvait à l'un des endroits où le groupe pétrolier français souhaitait forer.
L'entreprise "confirme qu'aucune formation biogénique n'a été identifiée dans le bloc FZA-M-57", où elle a prévu d'installer un puits d'exploration, à 1.800 mètres de profondeur. Ainsi, elle déclare qu'elle "respecte vigoureusement la législation en vigueur et applique les meilleures pratiques de l'industrie en matière de sécurité, de conception de puits, de forage et de protection de l'environnement".
Or, c'est à 180 mètres de profondeur dans le bloc FZA-M-86 que le navire de Greenpeace, l'Esperanza, avait fait la découverte de rhodolithes, un autre des cinq blocs exploratoires que Total opère dans le bassin de Foz do Amazonas (FZA-M-57, FZA-M-86, FZA-M-88, FZA-M-125 et FZA-M-127), reprécise le groupe dans son communiqué.
Autre coup dur pour Total : selon Greenpeace, le 19 avril, le procureur de l'Etat d'Amapá au Brésil s'est opposé à ses projets d'exploration. L'Ibama, l'autorité environnementale brésilienne, disposait de dix jours pour dire s'il s'y conformait ou non. "Le procureur a même affirmé que si les autorisations étaient délivrées contre son avis, il ne manquerait pas de prendre des mesures judiciaires", indique Greenpeace.
Après un mois dans les eaux brésiliennes, le navire de l'ONG vient de débuter son expédition au large de la Guyane française, afin de "vérifier si le récif de l'Amazone s'étend jusque là". Trois groupes envisagent aujourd'hui d'effectuer des forages au large du Brésil : Total, BP et Petrobras.
Source : Fanny Rousset Journaliste : Rédactrice
Schéma explicatif Total