Le système pénitentiaire du Swaziland dans le viseur de l’ONU. Le Comité des droits de l’homme de l’organisation effectuera en juillet 2017 une mission dans le pays pour s’enquérir des conditions de détention des prisonniers.
Mais avant cette mission, le groupe des Nations unies a fait parvenir un questionnaire au gouvernement du pays aux fins de recueillir quelques informations préliminaires notamment sur les pénuries alimentaires et les conditions sanitaires inadéquates.
Le cas du leader du parti d’opposition du Mouvement démocratique uni du peuple du Swaziland, Mario Masuku, à qui des soins pour le diabète auraient été refusé durant ses 14 mois de détention est un sujet que le gouvernement du Swaziland est invité à étayer.
Le royaume devra également à d’autres questions relatives au nombre de prisons et leur capacité, le nombre de prisonniers qui y résident ; ou encore s’il y existe des installations distinctes pour les adultes et les adolescents. Autre préoccupation du CDH est de savoir dans quelle mesure le Swaziland entend ratifier la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants.
Dans ce pays, la dernière monarchie d’Afrique subsaharienne, le chemin vers la prison n’est pas très long. En 2014, il a été signalé que plus de 1 053 personnes étaient en prison pour n’avoir pas payé des amendes liées à des infractions de la route, ou pour des infractions mineures. Soit 29,1 % des 3 615 prisonniers de la population carcérale.