Les États-Unis se sont retirés y a un mois de l’Accord de Paris sur le climat, qui vise à réduire substantiellement les émissions mondiales de GES.
L’effet Trump semble se faire sentir au pays. Moins de Canadiens soutiennent la taxe fédérale sur le carbone, selon un sondage de la firme Angus Reid publié mercredi.
Leur appui à cette politique phare du gouvernement Trudeau est passé de 56 % en avril 2015 à 44 % en juin 2017.
Environ un Canadien sur deux croit que le gouvernement fédéral devrait mettre cette politique en veilleuse pour éviter que les entreprises canadiennes ne soient désavantagées par rapport aux entreprises américaines.
Le président des États-Unis, Donald Trump, s’est retiré il y a un mois de l’accord de Paris sur le climat qui vise à réduire substantiellement les émissions mondiales de gaz à effet de serre pour lutter contre les changements climatiques.
L’opposition à la taxe fédérale sur le carbone est plus vive en Alberta (68 %), en Saskatchewan (71 %) — deux provinces productrices de pétrole — et au Nouveau-Brunswick (67 %), où la taxe risque de faire grimper le prix de l’électricité.
Plus de la moitié des Québécois (55 %) soutiennent cette mesure. Il s’agit de la province où elle obtient le plus d’appui à l’échelle du pays.
Deux provinces s’y opposent
La taxe fédérale sur le carbone dévoilé en mai par la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, ne s’appliquera qu’aux provinces qui n’auront pas élaboré leur propre tarification du carbone d’ici 2018. Le Québec a déjà sa propre Bourse du carbone. Pour l’instant, seuls la Saskatchewan, qui y est farouchement opposée, et le Manitoba font bande à part.
La taxe fédérale sur le carbone de 10 $ la tonne en 2018 s’appliquera à tous les types de combustibles fossiles. Elle augmentera de 10 $ par année pour atteindre 50 $ en 2022. Cela se traduira par une augmentation graduelle du prix de l’essence qui atteindra environ 11 cents le litre en 2022.
Le sondage d’Angus Reid a été effectué auprès de 5406 Canadiens entre le 5 et le 12 juin, soit quelques jours après le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. La marge d’erreur est de deux points de pourcentage 19 fois sur 20.
Source : Olivier Morin Agence France Presse