ADDIS-ABEBA - Reformer l’Union africaine et renforcer la coopération entre les Etats membres pour une Afrique solidaire et unie, tels sont les principaux engagements pris par les dirigeants africains à la clôture mardi de leur 28e sommet à Addis-Abeba.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui s’étaient réunis dans la capitale éthiopienne deux jours durant avec la participation du Premier ministre Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika, se sont prononcés unanimement pour une Afrique forte et unie.
Ainsi, ce sommet tenu sous le thème "tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse" a été l’occasion pour les Etats-membres de réaffirmer leur attachement à la maison Afrique, appelant à la solidarité et à la cohésion entre les Etats.
Ils ont notamment insisté sur la nécessité de renforcer l’organisation africaine et lui donner les moyens d’atteindre ses ambitions afin d’être le porte-voix des populations du continent.
Les leaders africain ont, en particulier, souligné l’impérative réforme des institutions de l’organisation panafricaine, une réforme essentielle qui permettra de faire le bilan de l’UA, héritière de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
L’UA a besoin de vitalité
Ils ont estimé dans leur majorité que l’UA a besoin de vitalité et d’un nouveau souffle afin qu’elle soit au diapason des nouvelles mutations sur la scène internationale et faire face à la mondialisation.
Le nouveau président en exercice de l’UA, le chef d’Etat guinéen, Alpha Condé, a réaffirmé dans son discours de clôture sa disposition à s’engager dans le processus de réforme et à travailler pour sa bonne conduite.
Ces réformes, a-t-il dit, s’inscrivent dans la dynamique de renouveau dans lequel le continent s’est engagé afin que l’UA devienne une organisation "solide et efficace", lui permettant de relever les défis en matière de sécurité et de développement.
Il a évoqué à ce propos, la question du financement de l’organisation, en soulignant qu’"on ne peut pas assurer l’indépendance de l’UA sans assurer ses sources et moyens de financement".
La révision du fonctionnement de l’Union ne sera que bénéfique pour atteindre les objectifs de développement tracé dans le cadre de l’Agenda 2063 qui s’arrime avec les Objectifs du Développement Durable, a-t-il ajouté.
Renforcer la coopération et les échanges
Il a été également souligné la nécessité du renforcement de la solidarité collective qui permettra de consolider les capacités des pays africains à sortir leur continent de la pauvreté et de la précarité.
Le président en exercice de l’UA a appelé, à ce propos, à faire "sauter toutes les barrières" qui entravent les échanges entre les Etats et aller vers l’intégration des économies.
L’intégration des économies africaines par la création d’une zone de libre-échange, s’inscrivent dans la dynamique du renouveau que les Etats africains comptent doter le continent, estime-t-on à Addis-Abeba.
Dans cette optique, les dirigeants africains ont mis en exergue l’importance d’investir dans la jeunesse considérée comme l’avenir du continent qui compte pas moins de 200 millions de jeunes âgés entre 15 et 24 ans.
Instaurer la sécurité et mettre fin aux conflits
Outre les questions de développement, les pays membres de l’Union africaine ont réaffirmé leur volonté à travailler ensemble pour endiguer les menaces à la sécurité et œuvrer à mettre fin aux conflits qui minent les efforts de développement du continent.
Le nouveau président de la Commission de l’UA, le ministre Tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Faki, a appelé à ce propos à ce que le Programme de l’UA "Faire taire les armes d’ici à 2020", cesse d’être un slogan et qu’il doit être mis à niveau en tenant compte du facteur temps, et sa mise en œuvre accélérée.
Le président de la Commission s’est dit "profondément engagé pour l'Afrique, pour la paix et le développement dans ce continent".
Source Presse Algérie