80 ans après la bataille qui a opposé les forces de Hitler aux soldats de Staline, l'armée de Valdimir Poutine semble réunir les défauts et erreurs des deux démiurges allemand et soviétique sur le front ukrainien, analyse notre chroniqueur Frédéric Encel.
En géopolitique, certains anniversaires semblent incontournables, tant l’actualité brûlante ouvre des perspectives comparatives. En janvier 1943, la VIe armée allemande était anéantie à Stalingrad après six mois d’une campagne dantesque qui a occasionné deux millions de morts. On ne cédera pas ici à l’infâme procédé propagandiste cher au Kremlin – et aux régimes dictatoriaux de façon générale – consistant à abuser de comparaisons et du reductio ad hitlerum ; dans la guerre actuelle en Ukraine, personne n’est nazi. Néanmoins, Poutine tend à réunir sans cesse davantage les défauts et erreurs des deux démiurges allemand et soviétique de cette époque apocalyptique, à quatre titres au moins.
Comme Staline en 1941, Poutine s’est enfermé dans