La 3e édition du sommet Climate Chance Afrique s'est ouverte mercredi. Cette année, les conférences et ateliers se déroulent entièrement en virtuel pendant trois jours. Son objectif est de rassembler un maximum d'acteurs non étatiques en Afrique pour échanger autour de la lutte contre le changement climatique. De nombreuses vidéos d'initiatives disponibles en ligne mettent en lumière le foisonnement d'actions en Afrique pour lutter contre le changement climatique et notamment à l'échelle locale.
Deux préoccupations dominent, parmi les contributions vidéos issues en majorité d'ONG : la sécurité alimentaire et l'amélioration des conditions de vie des populations locales.
L'une des initiatives que l'on retrouve à plusieurs reprises, c'est le développement de « foyers de cuisson améliorés ». Une alternative moins polluante, plus respectueuse des forêts que la cuisson au charbon de bois encore très répandue. Au Mali, par exemple, le groupe Yirimex conçoit des bio combustibles à partir des résidus des récoltes de riz, de maïs et les résultats sont encourageants : « Cela permet de préserver plus de 120 000 hectares de forêts par an, d'éviter l'émission de 2 millions de tonnes de CO2 par an et de créer plus de 12 000 emplois verts. »
Restaurer les sols, valoriser les plantes invasives
Améliorer la gestion des ressources naturelles, voilà un autre enjeu important. Au Bénin, le projet GIRE expérimente plusieurs techniques pour restaurer les sols et capturer l'eau : « le paillage, le compostage, la promotion de cultures de couverture ou encore les légumineuses rampantes ».
Le projet TyCCAO, en Mauritanie et au Sénégal, cherche quant à lui à valoriser le typha -une plante invasive du fleuve Sénégal- en matériau de construction : « Cette valorisation du typha permet de séquestrer le carbone développer une économie circulaire et proposer des habitats sahéliens adaptés au climat local et avec un bon confort thermique. » Preuve que certains problèmes environnementaux peuvent aussi devenir des solutions.