Le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres et Donald Trump qui a ouvert la semaine onusienne. - (AFP)
Les 193 membres des Nations unies sont réunis à New York, depuis lundi, pour une semaine d’assemblée générale annuelle avec des débats et rencontres.
L'assemblée générale annuelle des Nations unies, qui va durer toute la semaine et réunit les 193 membres, a été ouverte avec tambour et trompette par un président américain remonté contre « la bureaucratie » qui, selon lui, entrave le bon fonctionnement de l'Onu. « Au cours des dernières années, les Nations unies n'ont pas atteint leur plein potentiel à cause de la bureaucratie et une mauvaise gestion », a donc lancé Donald Trump lors de l'adoption d'une déclaration politique en dix points poussant l'organisation à se réformer.
" Plus efficace et performante "
Organisée par les États-Unis, l'adoption de cette déclaration a recueilli l'assentiment de 126 pays, présents à des niveaux divers (chefs d'État, ministres, hauts fonctionnaires) pour écouter le bref discours du président américain.
Au-delà du nombre affiché de participants, l'initiative américaine pour pousser l'Onu à se réformer a été diversement appréciée, selon des diplomates, y compris par son patron engagé depuis plusieurs mois dans son propre vaste processus de réformes. Parmi les signataires, la France a renâclé jusqu'au dernier moment pour finalement décider de signer le texte, n'ayant pas apprécié, selon plusieurs de ses partenaires, la manière dont a été conduite l'initiative américaine. En août, les États-Unis avaient approché une quinzaine de capitales, dont Berlin et Londres, mais ni Paris ni Rome, avec un premier projet de texte insistant sur la responsabilité du secrétaire général dans les réformes.
L'objectif précisé dans la déclaration finale est de rendre « plus efficace et performante » une organisation souvent taxée de lourdeurs administratives coûteuses. Et Washington est le premier contributeur financier, assurant 28,5 % des 7,3 milliards de dollars du budget opérations de paix, et 22 % des 5,4 milliards de ses crédits de fonctionnement.
Cette approche principalement budgétaire heurte nombre des membres des Nations unies. Et l'initiative américaine est venue s'entremêler avec les réformes structurelles engagées par Antonio Guterres. Prêt à faire des économies, ce dernier a récemment mis en garde contre le risque de « saper l'efficacité » des missions de paix.
Les discours officiels pour l'assemblée générale annuelle de l'Onu commencent mardi, avec notamment ceux des dirigeants américains, français, marocains, turcs ou israéliens. Les crises dans le monde (Corée du Nord) comme de grandes thématiques (climat) seront au centre des échanges.
Dans la soirée de lundi, le président américain a rencontré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président français Emmanuel Macron, avant d'organiser un dîner de travail avec les dirigeants sud-américains pour évoquer la crise au Venezuela.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite