Plusieurs raisons expliquent la faible consommation de poisson au Mali. L’une des raisons est que le pays est enclavé, il n’a donc pas accès à la même variété de poisson frais que les pays côtiers. Une autre raison est que le poisson est souvent considéré comme un produit de luxe au Mali et qu’il n’est pas abordable pour beaucoup de gens.
Cependant, il y a un intérêt croissant pour la consommation de poisson au Mali. Cela est dû en partie à la prise de conscience croissante des bienfaits du poisson pour la santé, ainsi qu’aux efforts du gouvernement pour promouvoir la production et la consommation de poisson.
Le gouvernement du Mali a mis en place un certain nombre de programmes pour promouvoir la consommation de poisson. Ces programmes comprennent la fourniture d’une aide financière aux pisciculteurs, la formation des pisciculteurs sur les techniques améliorées de pisciculture, la construction de marchés aux poissons et d’installations de transformation, ainsi que la sensibilisation aux bienfaits du poisson sur la santé.
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Les efforts du gouvernement pour promouvoir la consommation de poisson commencent à porter leurs fruits. Ces dernières années, la demande de poisson au Mali a augmenté. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.
Les types de poissons les plus populaires au Mali sont le poisson-chat, le tilapia et la carpe. Le poisson est souvent consommé grillé, fumé ou séché. Le poisson est une source importante de protéines et d’acides gras oméga-3 pour les Maliens. Le gouvernement du Mali s’emploie à augmenter la production et la consommation de poisson afin d’améliorer l’état nutritionnel de la population.
En conclusion, bien que la consommation de poisson au Mali soit actuellement inférieure à la moyenne mondiale, il y a des signes encourageants d’une augmentation de l’intérêt pour le poisson dans le pays. Les efforts du gouvernement pour promouvoir la production et la consommation de poisson devraient contribuer à améliorer l’état nutritionnel des Maliens dans les années à venir.
L’Afrique est-elle en train de se séparer en deux ?
Une cicatrice géologique de 4 000 km : ainsi pourrait-on décrire le rift est-africain. Depuis longtemps, les scientifiques n'ignorent pas que cette zone à forte activité sismique constitue probablement le siège d'un futur océan. De quoi séparer un jour le continent en deux ? L'affaire n'est pas si simple. Géologie Par Sciencesdecheznous@Gmail.Com Le Juin 22, 2023
Un rift qui s’ouvre à une vitesse de 7 mm par an
« L’ouverture de ce rift [qui s’est enclenchée il y a 25 millions d’années] s’avère particulièrement difficile et se fait à une vitesse estimée d’environ 7 mm/an, 4 fois plus lentement que pour l’Atlantique (3 cm/an environ) », comparaient Christel Tiberi, Stéphanie Gautier et Fleurice Parat du laboratoire Géosciences Montpellier (CNRS / Univ. Montpellier) dans un article de décryptage (5 août 2022).
Les scientifiques expliquaient comment « plusieurs phénomènes géologiques agissent ensemble pour casser la lithosphère (la couche supérieure de la Terre) africaine, épaisse d’environ 100 km ».
Ainsi, la lithosphère se casse sous l’effet conjugué de la chaleur du manteau terrestre et du volcanisme – dont le témoignage le plus spectaculaire n’est autre que le Ngorongoro en Tanzanie, un cratère de 25 km de diamètre issu de l’explosion d’un volcan il y a trois millions d’années. « L’ensemble de ces processus géodynamiques impactent l’environnement à court, moyen et long termes », soulignent-ils.
Question de plaques tectoniques
Du côté de l’observatoire terrestre de la NASA, cité dans un article de Live Science, on fait remarquer que la plaque tectonique somalienne s’éloigne vers l’est de la partie plus large et plus ancienne du continent, la plaque tectonique nubienne (ou plaque africaine). Les plaques somalienne et nubienne se séparent également de la plaque arabique au nord.
« La présence de lithosphère très ancienne et très rigide appelée craton, plus difficile à déformer, fait dévier la trajectoire du rift. C’est ce qui explique notamment l’existence des trois branches distinctes (…) qui donnent au Rift Africain une géométrie très spécifique », explique-t-on côté CNRS.
Quid de la suite des évènements ? Pour Cynthia Ebinger, professeure de géologie à l’université de Tulane (Nouvelle-Orléans) et conseillère scientifique auprès du bureau des affaires africaines du département d’État américain, contactée par Live Science, deux scénarios principaux sont envisagés :
La majeure partie de la plaque somalienne se séparerait du reste du continent africain, et une mer se formerait entre les deux. Cette nouvelle masse continentale comprendrait la Somalie, l’Érythrée, Djibouti et les parties orientales de l’Éthiopie, du Kenya, de la Tanzanie et du Mozambique.
Ou alors, la séparation ne concernerait que l’est de la Tanzanie et du Mozambique.
Un « rift raté » ?
Toutefois, la séparation du continent africain en deux ne serait pas inéluctable. Les forces géologiques à l’œuvre pourraient s’avérer trop lentes pour séparer les plaques somalienne et nubienne, estime Cynthia Ebinger.
La chercheuse américaine évoque un exemple de « rift raté » : la faille du « Midcontinent », qui s’étend sur environ 3 000 km à travers l’Amérique du Nord. « Des rifts ratés marquent les masses continentales dans le monde entier », note-t-elle. S’il est déjà certain que la branche est du rift est-africain constitue un rift raté, la branche ouest demeure en revanche très active, écrivent nos confrères de Live Science.
« Pour tenter de comprendre les origines des déformations du rift et ses futures évolutions, des campagnes d’observation et d’acquisition de données sont organisées régulièrement, expliquent les scientifiques français. Des instruments comme des sismomètres [appareil détectant les mouvements du sol] permettent de recueillir des données sur les vitesses sismiques et obtenir une image de l’intérieur de la Terre. On récupère également des informations spatialisées sur la densité des roches. »
Un impact environnemental et social
Par ailleurs, « le Rift Est-Africain n’est pas qu’un objet d’étude pour les géosciences ! Il soulève en effet des problématiques environnementales, sociétales et économiques liées à sa situation géographique », complètent-ils. Avant d’ajouter :
« C’est pour cela que d’autres domaines de la recherche comme les sciences sociales ou la géographie doivent intervenir pour analyser le rift comme un « géo-bio-éco-socio-système », c’est-à-dire une structure géologique active, interagissant avec son environnement biologique, sociétal et écologique. »