L’ambassadeur de France M. MEYER présente sa nouvelle équipe aux journalistes

jeu, 05/10/2017 - 17:39

Une réception a été organisée à la résidence de l’ambassade de France par SEM Joël MEYER à l’honneur des nouveaux arrivants. Une pléthore de médias les plus connus de Nouakchott a été également invité pour l’occasion.

Prenant la parole M. MEYER a souhaité la bienvenue aussi bien à la presse mauritanienne qu’aux nouveaux arrivants. Il a passé en revue le rôle de chaque service de l’ambassade en donnant le micro aux différents chefs services.

Plusieurs échanges entre les journalistes et les nouveaux fonctionnaires ont eu lieu. La nouvelle conseillère chargée de la presse Mme Sandra DUBOC a eu plusieurs entretiens avec les journalistes qui l’ont longuement entouré pour lui souhaiter un bon retour en Mauritanie, car elle a déjà servi à Nouakchott comme consul de France il y’a plusieurs années.

Aussi M. Coumbourieu, le 1er conseiller, M. Mallara, chef du SCAC, M. GUEGAN nouveau consul, M. Coudert, sécurité intérieure, l’attaché de défense et autres cadres de l’ambassade ont tous présenté aux journalistes les objectifs de leurs missions en Mauritanie qui versent tous dans le renforcement de la coopération amicale fructueuse entre Nouakchott et Paris.

Enfin SEM MEYER n’a pas voulu terminé sa présentation du personnel de l’ambassade avant de présenter ‘’le soldat inconnu’’ de l’ambassade M. Boydiya, l’assistant de Mme DUBOC chargé des contacts avec là les médias et s’occupe aussi du site web de l’ambassade et de la traduction.

Dans l’ensemble la soirée a été conviviale et plus que chaleureuse.

                                                                                                          BOUMOUZOUNA

 Les différents services de l’ambassade se présente comme suit :

Interview de M. Joël MEYER, Ambassadeur de France

Quels sont les axes principaux de la concertation entre la France et la Mauritanie ?

Les relations politiques entre la France et la Mauritanie sont excellentes car fondées sur un dialogue stratégique nourri par la diversité de notre partenariat. Ce partenariat dépasse un cadre purement bilatéral et s’inscrit aussi dans le contexte des grands enjeux régionaux et globaux. La situation géographique de la Mauritanie située au carrefour de l’Afrique, du Maghreb, aux portes du Sahel et de la Méditerranée, fait de ce pays un observateur et un acteur essentiel de la scène régionale et internationale. Il est donc naturellement un interlocuteur privilégié pour la France et de manière plus générale pour l’Union européenne. La Mauritanie joue un rôle de premier plan en Afrique de l’Ouest et au Sahel, régions, comme vous le savez qui font face au défi sécuritaire. Elle est l’un des membres fondateurs de l’organisation du G5 Sahel. Mais elle est influente aussi sur le plan international, et cela s’est vérifié lorsqu’elle a exercé a présidence de l’Union africaine en 2015 puis de la Ligue Arabe en 2016 dont elle a accueilli le sommet à Nouakchott. C’est dans ce cadre que, outre pour renforcer toujours nos relations bilatérales, les consultations bilatérales se sont accélérées au cours des derniers mois entre nos deux Etats. Se sont succédé au premier semestre 2017 les visites à Nouakchott des ministres français des Affaires étrangères, de l’Economie, puis le déplacement officiel en France du président mauritanien et, plus récemment, le 2 juillet dernier en marge du Sommet de Bamako, sa rencontre avec le président de la République française.

En deux mots, Quelles sont les priorités ?

Nos priorités s’articulent autour de deux axes : le partenariat au développement, économique, social, mais aussi en matière de gouvernance et d’Etat de droit, et bien sûr la sécurité.

Quels sont les enjeux régionaux et mondiaux ? les grands secteurs de coopération ? Existent-ils des partenariats économiques entre nos deux pays ? Quels sont les secteurs porteurs ?

Notre soutien au développement au pays se traduit par un partenariat bilatéral riche qui couvre, à la demande des autorités mauritaniennes, de nombreuses politiques publiques : santé, éducation et universités, énergie, eau et assainissement, infrastructures, gouvernance économique, justice et Etat de droit…. Il s’exprime aussi dans un appui à la gouvernance locale (communes) ainsi qu’à la société civile, notamment les associations de jeunes et de femmes, grâce en particulier à l’initiative « FAJR » pour renforcer l’expression de la citoyenneté, ou encore au programme de soutien à la francophonie, Nouakchott étant membre de l’OIF. Ce partenariat se manifeste au travers d’acteurs comme le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’ambassade et l’Agence française de développement, sans oublier les initiatives des collectivités territoriales ou des ONG françaises avec leurs homologues mauritaniennes. Si l’objectif est d’abord de répondre aux besoins fondamentaux de toutes les composantes de la population nationale, notre coopération œuvre également dans des secteurs où la Mauritanie est en pointe et peut servir de référent, comme les énergies renouvelables (construction de ferme éolienne, de centrale solaire). Ce qui est cohérent avec l’engagement de Nouakchott pour lutter contre le grand défi mondial que représente le changement climatique. On doit rappeler que les autorités mauritaniennes ont activement pris part à la COP21 de Paris en 2015, dans le cadre notamment de sa présidence de la Grande Muraille verte. Les deux présidents mauritanien et français avaient d’ailleurs présidé, en marge de la COP, un sommet spécifiquement consacré à l’Afrique.

L’enseignement supérieur et la recherche est également un domaine d’excellence privilégié alors que nous soutenons la Mauritanie dans sa démarche de mise en place de filières préparatoires aux grandes écoles d’ingénieur francophones.

Le secteur privé a évidemment toute sa place dans la consolidation de notre relation. Plusieurs partenariats économiques se sont développés entre les entreprises de nos deux pays - dans le secteur de la pêche, les hydrocarbures, la logistique, la cimenterie, le domaine minier, l’agro-alimentaire et le secteur bancaire. Le savoir-faire de nos entreprises est hautement apprécié.

Concernant le G5, comment la France apporte-t-elle son soutien à la Mauritanie ?

La sécurité régionale constitue la deuxième priorité de notre coopération. La stabilité au Sahel est aussi celle de l’Europe. A cet égard, il convient de souligner que la Mauritanie, qui a elle-même fait preuve de détermination pour combattre cette menace, occupe une position clé dans le dispositif régional de lutte contre le terrorisme. Et son rôle a été moteur dans la création et la montée en puissance du G5 Sahel, dont le secrétariat permanent est à Nouakchott et qui est appelé à devenir non seulement un instrument de développement mais aussi un dispositif de sécurité collective. La France apporte son aide en dispensant de la formation à ses partenaires mauritaniens, de même que, auprès du G5 à Nouakchott, elle met également à disposition des experts, notamment pour la prochaine ouverture d’un Collège sahélien de défense. Vous connaissez parallèlement nos efforts pour encourager la constitution d’une Force militaire conjointe du G5 que les autorités mauritaniennes appellent aussi activement de leurs vœux.

Comment se manifeste la présence française en Mauritanie ? Quelles sont le problématique des français y vivant ?

La communauté française est composée d’environ 2000 français, dont 60% de bi-nationaux. Les préoccupations sont donc diversifiées mais se retrouvent essentiellement dans celles précédemment évoquées, telles que la sécurité du pays et l’appui au développement des affaires. Nos compatriotes contribuent à l’essor de nos échanges bilatéraux et également à la croissance du pays dans lequel ils résident. Quelque vingt mille emplois directs et indirects dépendent des filiales mauritaniennes des sociétés françaises. On doit également citer notre présence éducative et culturelle. Parallèlement à l’offre culturelle de l’Institut français, le lycée français Théodore Monod participe de la politique d’attractivité de la France et de ses valeurs. Mille élèves y sont scolarisés, Français et Mauritaniens, ces derniers, pour la plupart, poursuivant ensuite leurs études en France.

Attaché de Défense (AD) et la Mission de coopération de Défense (MCD)

La Mission de Défense (MDD) :

L’Attaché de défense est le représentant du Ministre de la défense et du chef d’Etat-major des armées, chef de la mission de défense et conseiller de l’Ambassadeur pour les questions militaires. Relevant du Ministre de la défense, il est aussi subordonné aux directeurs de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la Direction du renseignement Militaire (DRM). Il représente son ministre de tutelle auprès de M. l’Ambassadeur, dont il est le principal conseiller pour les affaires militaires, de défense et de sécurité. Dans le cadre de ses missions, l’Attaché de défense organise les visites d’autorités, les escales de la marine nationale et supervise les survols du territoire par des aéronefs français.

Ses actions portent essentiellement sur les domaines suivants :

-           soutien de la politique de défense nationale ;

-           animation des relations bilatérales ;

-           promotion de l’industrie de défense française ;

-           conseils en matière de sécurité et de protection des ressortissants.

La mission de défense se compose d’un Attaché de défense et d’un assistant. En fonction des travaux à entreprendre dans le cadre des accords de coopération, elle peut être renforcée d’un ou de plusieurs adjoints chargés de la coordination des actions communes et des partenariats.

L’assistant de l’Attaché de défense, chargé des aspects techniques et administratifs, supplée l’Attaché de défense. Sa mission est de soutenir son action dans des domaines aussi variés que :

-           l’utilisation des moyens techniques ;

-           le suivi budgétaire ;

-           le secrétariat ;

-           l’accueil des aéronefs et des escales marines ;

-           le contact avec les Anciens Combattants ;

-           la gestion des cimetières militaires ;

-           l’organisation des visites extérieures ;

-           la préparation des missions et des visites ordonnées par l’Etat-major des armées.

La Mission de Coopération de Défense (MCD) :

Subordonné au directeur de la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD) du ministère des affaires étrangères, l’Attaché de défense occupe aussi les fonctions de chef de la mission de coopération de défense en Mauritanie.

Un accord de coopération avec nos partenaires mauritaniens fixe les grandes lignes et les principes de mise en œuvre de nos actions de coopération communes.

La mission de coopération de défense conduit une dizaine de projets de coopération en liaison directe avec le haut commandement des forces armées et de sécurité mauritanien.  Un officier, chef du détachement de coordination militaire (DCM), secondé par un sous-officier et un personnel civil, mettent en œuvre les directives en matière de coopération et supervisent les missions d’expertise envoyées en République Islamique de Mauritanie.

La mission de coopération de défense a pour missions principales :

1 - La formation :

-           proposer aux forces armées et de sécurité des stages dans

            les écoles militaires françaises ou dans les écoles nationales

            à vocation régionale (ENVR) et procéder aux tests et aux

            concours d’admission d’entrée dans ces écoles ;

-           proposer des préparations à des formations de très haut

            niveau (Ecole Supérieure de  Guerre à

            Paris,  Ecole Supérieure Internationale de

            Guerre –ESIG- au Cameroun) ;

-           proposer des actions de formation dans le

            cadre de l’enseignement du français pour   

            l’obtention du Diplôme d’Enseignement de la                      Langue Française (D.E.L.F) ;

-           organiser et mettre en place les missions

            d’expertise (ME) et les détachements

            d’instruction opérationnelle (DIO) des éléments

            français au Sénégal (EFS) ;

-           assurer la préparation et le suivi des stagiaires soutenus par         la coopération de défense ;

-           sélectionner et proposer les auditeurs de l’IHEDN et des

            séminaires de haut niveau (FICA).

2 - Le conseil technique,  le conseil de haut niveau :

L’objectif de la mission de coopération de défense est aussi de fournir au pays partenaire, des missions d’expertise et des conseils. Une dizaine de chefs de projets exercent leurs fonctions au sein des écoles de formation, dans les directions des forces armées et de sécurité et au profit du G5 Sahel.

En fonction des besoins exprimés par nos partenaires mauritaniens, un certain nombre de missions d’expertise ou d’audits viennent compléter cette action d’ensemble. Ces missions sont toujours connectées à des projets en cours ou visent à préparer l’environnement pour des projets futurs.

3 - La modernisation des équipements :

En contact permanent avec les forces armées et de sécurité mauritaniennes, la mission de coopération de défense travaille pour renforcer les capacités de commandement et logistiques des grandes unités et pour appuyer les directions chargées de l’entraînement et de l’instruction.

De nombreuses actions sont entreprises pour intégrer des outils de communication et des équipements modernes, ainsi que l’accès aux technologies nouvelles dans les secteurs prioritaires.

En permanence, les projets communs sont suivis par un comité de pilotage mixte plus particulièrement chargé de confirmer la durée de vie de ces projets de coopération et d’en fixer périodiquement les priorités et les directives.

Développement durable et développement humain : l'AFD mobilisée en Mauritanie

Le groupe de l’Agence Française de Développement (AFD), institution financière spécialisée et principal opérateur du dispositif bilatéral français de coopération, est présent en République Islamique de Mauritanie (RIM) depuis 1978. Son agence implantée à Nouakchott, dotée d'une équipe  d'une dizaine de personnes, intervient sur tous les fronts.

M. Lionel YONDO, directeur, AFD, Agence de Nouakchott

Quelles sont les missions de l’Agence française de développement en Mauritanie ?

La mission de l’AFD en Mauritanie est de répondre aux défis démographiques et à la délivrance de services de base, accroître l’activité économique et les opportunités d’emploi pour la jeunesse notamment en soutenant les secteurs productif et privé, contribuer à un développement territorial équilibré et à la réduction des disparités, particulièrement dans les zones rurales enclavées et périphériques. La nouvelle stratégie de l’AFD en Mauritanie s’inscrira en cohérence avec le plan d’action SAHEL.

Quels sont ses champs d'actions prioritaires ou secteurs d'intervention?

Le Groupe AFD est présente en Mauritanie depuis 1978. L’AFD intervient dans les secteurs de concentration retenus par le Document Cadre de Partenariat 2013-2015 signé le 15 avril 2013. Il concerne le développement durable et notamment l'eau et l'assainissement, l'énergie durable, la biodiversité ou encore les mines. Il porte aussi bien évidemment sur le développement humain par un accompagnement dans les domaines de l'éducation, la formation technique et professionnelle, l'insertion des jeunes et la santé. L’exercice de programmation conjointe est en cours et devrait se traduire par un document de stratégie disponible en 2017. Par ailleurs, l’AFD est amenée à soutenir la gouvernance depuis 2015 à la suite du transfert par le gouvernement de ce secteur dans son mandat. Un Cadre d’Intervention Pays (CIP) est en cours d’adoption pour couvrir les activités de la période 2017- 2021.

Participe-t-elle du développement économique en Mauritanie ?

Sur la période 2009-2016, le volume d’engagement de l’AFD en Mauritanie s’est élevé à 265,5 M€ contribuant ainsi à soutenir la croissance et le développement économique du pays notamment en mettant en œuvre des projets dans les zones les plus vulnérables et à forte concentration de populations défavorisées. Elle soutient également la principale entreprise publique (SNIM) qui contribue en moyenne à près de 13% du PIB du pays. 

Quels sont aujourd'hui les projets en cours?

Ils sont bien évidemment nombreux et multiples.

Dans le domaine de l’adduction d’eau potable et l’assainissement, nous en portons ainsi  deux, l'un dans 5 Wilayas ou régions pour un montant de 14,8 M€  et un autre à Aftout pour 27 M€ .

Concernant, la   Santé maternelle et infantile « Forfait obstétrical », nous en soutenons aussi deux, repectivement pour 7 et 3,4 M€.

Parallèlement, nous menons un projet d’appui au volet formation technique et professionnelle du programme national de développement du secteur éducatif à hauteur de 3,1 M €.

Je citerai aussi celui concernant la centrale hybride photovoltaïque/thermique et de réseaux électriques dans la région de Kiffa  pour un montant de 23,8 M€  ou encore celui, qui  vise la  construction d’une usine de traitement de fer (SNIM) .

Dans le secteur environnemental, nous soutenons notamment le Projet BACOMAB Protection des Aires Protégées et de la Biodiversité Côtière et Marine, à hauteur de 3,5 M€.

Dans des secteurs très différents, nous apportons aussi notre aide aux projets d’appui à la Justice et Droit de l’Homme pour un montant de 0,8 K€ ainsi qu'à celui, concernant les garanties bancaires pour les PME locales ARIZ à hauteur de 3 M€.

Quelles sont les problématiques majeures propres à la Mauritanie?

L'une des grandes problématiques concerne l'endettement. Depuis janvier 2015, le classement de la Mauritanie en risque de surendettement « élevé » dans le cadre de l’analyse de viabilité de la dette du FMI ne permet plus à l’AFD de prêter à l’Etat mauritanien. Les perspectives de reclassement de ce risque à court et moyen terme sont relativement faibles.

La Mauritanie souffre aussi d'une économie peu diversifiée et encore trop dépendante du secteur minier. La fluctuation des cours mondiaux du minerai, notamment le, fer fragilise les perspectives de croissance économique.

Parallèlement, la densité du territoire et la dispersion des populations ne facilitent pas le financement et l’accès aux services de base.

La cohésion sociale, quant à elle, est  encore perfectible et le risque de tension entre les différentes tribus présent.

Il existe aussi un véritable risque sécuritaire et de radicalisation des jeunes en particulier.

Quelles sont vos relations avec les autorités mauritaniennes?

Un partenariat de longue date qui a permis de construire une relation de confiance entre les autorités mauritaniennes et l’AFD. Ce partenariat permet à l’AFD d’avoir une très bonne connaissance des enjeux de la Mauritanie en matière de développement et de pouvoir mobiliser en particulier une expertise variée notamment dans les domaines du développement humain et du développement durable.

Qui sont  vos partenaires en Mauritanie? 

Ils sont de fait multiples. Je citerai ainsi le Ministère de l’Economie et des Finances, l'ensemble des Ministères techniques, Entreprises publiques (SOMELEC, SNIM, SDE…), la Chambre de Commerce et de nombreuses ONG.

Quels sont vos prochains projets actuellement ?

Avant, la fin de l’année 2017, l’AFD prévoit de signer avec le gouvernement mauritanien une convention de financement pour un projet d’éducation, formation professionnelle et emploi à hauteur de 10 M€ dans le cadre du C2D 4 et d’octroyer deux nouveaux projets. L'un porte sur la Sécurité alimentaire à hauteur de 5 M€ et le second le Développement local, C2D 4, pour un montant de 8,7 M€.    

L'AFD en Mauritanie : missions et outils

En Mauritanie, le groupe de l’AFD intervient dans le cadre des orientations stratégiques de la coopération française telle que définies dans le Document-Cadre de partenariat signé entre la Mauritanie et la France.

Ses interventions sont destinées à appuyer les efforts de développement socio-économiques entrepris par l’Etat et à soutenir les investissements des entreprises privées. Ces concours ont financé des projets publics et privés dans la plupart des secteurs de l’économie. 

Grâce à une palette étendue et évolutive d’instruments financiers (subventions, prêts concessionnels ou non, garanties, prises de participation), le groupe de l’AFD a contribué au financement du développement économique et social de la Mauritanie et de sa population. Ses interventions ont permis la réalisation d'infrastructures, le renforcement du secteur productif ainsi que du système financier, et la mise en œuvre de politiques sectorielles (éducation, santé, hydraulique,...).

L’AFD gère également des concours spécifiques pour le compte du gouvernement français, notamment les concours d’ajustement structurel mis en place dans les années 80 et 90. Elle assure la mise en œuvre des Contrats de Désendettement Développement - C2D (processus spécifique de résorption de la dette publique).
Outre la mission d'intérêt public assurée par l'AFD, le groupe intervient en Mauritanie au travers de sa filiale PROPARCO, spécialisée dans le financement et la promotion du secteur privé. Depuis plus de 10 ans, Proparco a mis en place des financements d'entreprises ou de banques d'entreprises. Le centre de formation du groupe, le CEFEB (Centre d’études financières, économiques et bancaires) a pour sa part assuré de nombreux cycles de formations techniques destinés à un public de cadres mauritaniens issus des secteurs public et privé. Les interventions en Mauritanie du Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM) sont également facilitées et suivies par l’AFD.Les différents projets de l'AFD se sont toujours inscrits dans les orientations publiques nationales et notamment, depuis 2001, dans les priorités fixées par le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Ce respect des orientations nationales, la profondeur des liens tissés en République Islamique de Mauritanie et l’étendue de la palette des instruments AFD ont contribué à faire de l’Agence un partenaire privilégié des autorités mauritaniennes : elle était en 2012 le premier bailleur de fonds en termes de volume financier, avec 78,2 millions d’euros décaissés. L’intervention du groupe de l’AFD est conduite en coordination croissante avec les autres partenaires au développement présents en Mauritanie, multilatéraux (Union Européenne, Banque Mondiale, Fonds arabes, Banque Africaine de Développement...) comme bilatéraux (Coopération allemande, Coopération espagnole…). Au cours des années à venir, une convergence accrue sera recherchée avec l’Union Européenne et les autres Etats membres

Alliances françaises en Mauritanie

Les Alliances françaises sont des associations mauritaniennes de droit local qui participent au rayonnement de la langue française et des cultures francophones et mauritaniennes. Elles sont présentes dans cinq villes de Mauritanie : Atar, Kaédi, Kiffa, Nouadhibou et Nouakchott.

Les Alliances françaises sont affiliées à la Fondation Alliance française de Paris, reconnue d’utilité publique, qui fédère plus de 800 établissements dans le monde. La Fondation est représentée en Mauritanie par le Délégué général de la fondation Alliance française en Mauritanie, qui est également le Directeur de l’Alliance française de Nouakchott.

Les Alliances, associations de droit local, sont gérées par un conseil d’administration élu par les membres sociétaires. Chaque Alliance est représentée par le Président du conseil d’administration.

En Mauritanie, les Alliances bénéficient d’un appui financier de l’Ambassade de France et, pour certaines d’entre elles, d’une mise à disposition de personnels expatriés d’encadrement.

Les Alliances françaises et l’Institut français de Mauritanie constituent un réseau d’établissements dévolu à la coopération culturelle franco-mauritanienne.

En Mauritanie, la mission première dévolue aux 5 Alliances françaises est celle de l’enseignement et du rayonnement de la langue française. Ainsi, les Alliances développent une importante activité de formations en Français langue étrangère (FLE) et délivrent différentes certifications (DELF, DELF Junior, TCF), qui attestent de la maîtrise du français et qui sont reconnues dans le monde entier.

En matière de diffusion des productions culturelles francophones en Mauritanie et de promotion de la création mauritanienne, les Alliances françaises situées à l’intérieur du pays viennent en relais et en complément des activités développées par l’Institut français de Mauritanie. Elles identifient des nouveaux talents, accordent dans leur programmation une place particulière aux jeunes artistes des régions et les promeuvent dans leur pays comme à l’étranger.

Les coordonnées des cinq Alliances françaises en Mauritanie :

Alliance Française de Nouakchott

Président : M. Ahmed HAMZA

Directeur et Délégué général de la

Fondation Af de Paris : M. Pierre THERME

Tél : (222) 45 25 31 48

Courriel : infos@afmauritanie.org

Alliance Française de Nouadhibou

Président : M. Moulay Abass BOURGHOUBAL

Directeur : M. Youssouf ATHIE

Tél : (222) 45 74 58 71

Courriel : dir.afndb@gmail.com

Alliance Française de Kaédi

Président : M. Nalla BA

Directeur : M. Seydi WAGUE

Fax : (222) 45 33 51 43 

Courriel : alliancekaedi@yahoo.fr

Alliance Française d’Atar

Président : M. Moma OULD ELY CHEIKH

Directeur: M. Mohamed Mahmoud TALEB

Fax : (222) 45 46 41 33

Courriel : afm.atar@gmail.com

Alliance Française de Kiffa

Président: M. Mohamed Lemine OULD CHEIKH

Directeur: M. Mahmoud LY

Tel : (222) 46 92 37 47

Courriel : af.kiffa@gmail.com

Institut français de Mauritanie

L’Institut français de Mauritanie (IfM) fait partie du réseau des établissements culturels sous tutelle du Ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. A ce titre, il s’agit d’un service de l’Ambassade de France en Mauritanie.

Créé en 1965, l’Institut français de Mauritanie reste un des rares lieux actifs de Nouakchott pour l’accès à la culture et aux domaines artistiques. Il offre une grande diversité de services et de manifestations de qualité, une vitrine sur la France et joue un rôle dans le développement culturel du pays en valorisant la culture mauritanienne et francophone.

L’Institut français de Mauritanie inscrit son action autour de plusieurs axes pour mettre en œuvre une pluralité d’événements illustrant les grands principes de la diversité culturelle. Deux exigences dominent : représenter la culture française et mettre en valeur les cultures du pays. Pour cela, il participe à la formation professionnelle des artistes, à la diffusion de la culture (entendue dans son sens large) et de la langue française, et participe aux débats d’idées de ce XXIe siècle. Il est un partenaire culturel et artistique incontournable pour les acteurs culturels locaux et est au service du développement culturel du pays d’accueil.

L’Institut français de Mauritanie, lieu de rencontres, d’échanges et de manifestations culturelles, propose donc tout au long de l’année une programmation riche et variée : spectacles, expositions, rencontres, sémi-naires, colloques, forums et conférences qu’il s’agisse de théâtre, de danse, de musique, d’art plastique, de débats d’idée, de cinéma, etc.

Une médiathèque, pour enfants et pour adultes, riche de plus de 35 000 livres, propose également un libre accès à Culturethèque (plus de 12.000 offres numériques : livres, livres audio, BD, vidéos, presse, 600 magazines et quotidiens, musique, documents animés pour jeunes, ressources pour l’apprentissage de la langue française...).

Depuis le 10 novembre 2015, l’Institut français de Mauritanie accueille également un nouvel Espace Campus France. Campus France a pour principale mission de coordonner toutes les réponses à apporter aux étudiants mauritaniens intéressés par l’offre de formation française, de la recherche d’information jusqu’à la pré-inscription dans un établissement d’enseignement supérieur français. C’est la porte d’entrée vers les études et la formation en France.

Lycée Français Théodore Monod

Le Lycée Français Théodore Monod appartient au réseau de l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger (A.E.F.E.) qui compte 495 établissements dans le monde entier. C’est un des 75 établissements en gestion directe, c'est-à-dire une composante de l’établissement public qui lui accorde des subventions et rémunère les personnes titulaires qui y exercent.

991 élèves sont actuellement scolarisés de la moyenne section à la terminale et sont répartis de la manière suivante :

• école primaire : 18 classes accueillant 444 écoliers ;

• collège : 12 classes pour un total de 308 élèves ;

• lycée : 11 classes scolarisant 239 élèves (filières ES, L et S).

Une des richesses de notre établissement repose sur la diversité culturelle de ses élèves avec la représentation de nombreuses nationalités et de cultures différentes.  

Plus de 100 personnes travaillent au quotidien au LFTM pour accueillir, former et encadrer les élèves.

• une équipe administrative et de direction composée de 10 personnes : proviseur, proviseur-adjoint, directrice du primaire, directeur administratif et financier, secrétariat de scolarité, de direction et d’intendance ;

• une équipe enseignante et de vie scolaire de 71 personnes (23 enseignants au primaire, 39 au second degré, 5 personnels de vie scolaire, 3 documentalistes) ;

• 19 personnels de service et de santé : infirmière, agent de laboratoire, technicien informatique, agents de service ;

• 1 représentant du service immobilier de l’AEFE pour le suivi des travaux de construction du nouveau lycée ;

• 2 volontaires du service civique pour prendre en charge les dispositifs de soutien et de tutorat.

De nombreux projets, s’inscrivant dans le cadre plus global du projet d’établissement, sont portés par les équipes au quotidien et au service de la réussite scolaire de nos élèves. Qu’ils aient comme cadre les apprentissages fondamentaux, les activités sportives et culturelles, l’environnement ou l’apprentissage de la citoyenneté, ils contribuent tous à la réussite et à l’épanouissement des élèves qui nous sont confiés, pour les préparer au mieux à leur vie future et au monde de demain.

Pour y parvenir l’établissement peut compter sur le dynamisme et l’implication de chacun : de la part des différents personnels, des partenaires de l’école (APELF et FALF notamment) et sur les élèves au centre de notre système.

Les travaux de construction du nouveau lycée ont repris durant l’été 2016 et devraient s’achever au printemps 2017. Ils permettront une amélioration notable du cadre de vie et du fonctionnement du lycée avec une cohérence retrouvée. 6

LYCEE FRANÇAIS THEODORE MONOD

BP 4911  - NOUAKCHOTT

Tél. : +222 45 25 18 50 - Fax : +222 45 25 85 02

Site web : www.lftm-mr.net

Courriel : secretariat@lftm-mr.net

Service de coopération et d’action culturelle

Le rôle et les acteurs de la coopération française en Mauritanie

Sous l’autorité de l’Ambassadeur, le service de coopération et d’action culturelle (SCAC) est le service de l’ambassade chargé de la mise en œuvre de la politique bilatérale de coopération au développement en Mauritanie. Il est responsable de l’instruction et de la mise en œuvre de programmes franco-mauritaniens de coopération culturelle, éducative, universitaire, scientifique, technique et d’aide au développement.

La France et la Mauritanie entretiennent, depuis l’indépendance, des relations étroites et de confiance qui encouragent le développement du pays, ainsi que son évolution démocratique notamment en matière de gouvernance, d’Etat de droit, des libertés publiques et de respect des droits de l’Homme.

Pivot de la coopération française et de l’aide au développement en Mauritanie, le SCAC s’appuie, pour remplir sa mission, sur :

-           l’Institut français de Mauritanie (IfM) et le réseau

            des Alliances françaises ;

-           les experts de l’assistance technique de coopération

            française, détachés auprès des institutions et organismes                     locaux ;

-           le Lycée français Théodore Monod ;

-           les représentations des grands opérateurs du ministère

            des affaires étrangères et du développement international,

            au premier rang desquels se trouve l’Agence française de

            développement (AfD) avec son bureau de représentation

            à Nouakchott, mais également l’Agence CampusFrance

            avec son tout nouvel Espace de représentation au sein de l’IfM, l’Agence France Volontaires également représenté à

            Nouakchott, ou encore Expertise France ;

-           l’Institut de Recherche sur le Développement (IRD) et le

            Centre de Coopération Internationale en Recherche

            Agronomique pour le Développement (CIRAD) tous deux

            basés à Dakar ;

-           les Instituts français de Recherche à l’étranger (IFRE)

            tels que le Centre Jacques Berque basé à Rabat dans le

            domaine des sciences humaines et sociales qui entretient

            des liens avec l’Université de Nouakchott Al Aasrya et

            l’Observatoire sur la Mauritanie contemporaine ; mais aussi

            l’Institut de Recherche sur le Maghreb contemporain

            basé à Tunis, également compétent sur la Mauritanie ;

-           la coopération décentralisée de plusieurs collectivités

            territoriales françaises (Région Ile-de-France, Région

            Centre, agglomération d’Evry, etc…) ;

-           le Conseiller régional Santé, basé à Dakar ;

-           l’Attaché audiovisuel régional, basé à Dakar.

Les axes de la coopération bilatérale franco-mauritanienne

La Mauritanie a intégré la liste des 16 pays prioritaires de l’aide publique au développement (APD) pour lesquels la France a décidé de concentrer au moins la moitié des subventions de l’Etat et les deux tiers de celles mises en œuvre par l’AfD. En effet, les pays d’Afrique sub-saharienne demeurent la priorité de la France. Ils concentrent 85 % des efforts financiers français en faveur du développement pour le monde.

Les axes de la coopération française en Mauritanie sont définis par le Document-Cadre de Partenariat entre la France et la Mauritanie, signé le 13 avril 2013 à Nouakchott, par le Ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius et le Ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Hamadi ould Baba ould Hamadi. Signé initialement pour deux ans, les axes de coopération bilatérale seront poursuivis en 2017 en attendant la formalisation d’un nouveau cadre stratégique.

Le document-cadre assigne quatre secteurs de concen-tration à l’aide française : la gouvernance, la coopération scientifique et culturelle, le développement durable et le développement humain, conformément aux priorités définies par le Gouvernement mauritanien dans le cadre de sa stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.

Au cours de l’année 2017, la Mauritanie devrait mettre en œuvre un nouveau cadre stratégique national de développement pour la période 2016-2030, appelé Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP). De manière parallèle, afin de répondre aux besoins de la Mauritanie, la France s’engage dans une programmation conjointe avec la Délégation de l’Union européenne et les Etats membres de l’Union européenne présents en Mauritanie. Ce document de programmation conjointe aura vocation à encadrer la relation bilatérale de coopération au développement franco-mauritanienne pour les années à venir.

La coopération dans le domaine de la gouvernance, de l’Etat de droit et des libertés publiques

La Mauritanie a connu de profondes évolutions durant ces dernières années. L’instabilité politique qui prévalait jusqu’en 2009 a constitué un véritable obstacle à la mise en œuvre des réformes essentielles à son développement, a nui à la crédibilité de l’Etat et exacerbé les tensions sociales.

Avec la mise en place d’un processus de démocratisation, accompagné de réformes institutionnelles, l’Etat mauritanien a adopté une démarche de rénovation de ses modes de gouvernance, qui, si elle est effectuée sur la base d’un véritable dialogue entre tous les acteurs, permettra de concevoir des solutions consensuelles aux principaux problèmes et défis auxquels le pays est confronté. Les axes de bonne gouvernance et lutte contre la corruption ont été annoncés par le chef de l’Etat mauritanien comme étant placés au cœur de son programme économique et social.

La coopération française accompagne ce processus en vue d’intégrer les principes de gouvernance démocratique dans les politiques sectorielles, ainsi que d’assurer une participation effective des populations à la définition et à la mise en œuvre des politiques publiques.

Notre appui au renforcement de l’Etat de droit se poursuit notamment dans le domaine de la gouvernance financière et de la lutte contre les grands trafics, préalables indispensables à la réussite des politiques publiques.  Le projet "renforcement de l'Etat de droit par l'amélioration de la gouvernance économique et financière" permet notamment d'accompagner la mise en œuvre du schéma directeur de la réforme des finances publiques. De même, la coopération française appuie le ministère de la justice dans son programme de réforme. Notre dispositif d’assistance technique apporte une valeur ajoutée reconnue par l’ensemble des partenaires et permet de fédérer des financements extérieurs.

En matière de gouvernance locale, notre soutien aux communes et à la politique nationale de décentralisation et d’aménagement du territoire, afin de renforcer les pouvoirs locaux, reste une exigence. Les partenariats de coopération décentralisée entre collectivités territoriales mauritaniennes et françaises constituent un outil majeur dans le développement des capacités des acteurs locaux. A ce jour, plus d’une vingtaine de partenariats unissent villes et territoires des deux pays.

L’appui au renforcement de la société civile constitue un axe majeur de notre coopération. L'amélioration de la gouvernance démocratique et le renforcement de l'Etat de Droit impliquent une participation active de la société civile, en tant que force de proposition sur les politiques sectorielles ainsi qu'en termes de contrôle citoyen de l'action de l'Etat et des collectivités locales. L'accent est mis sur le soutien au dialogue Etat / Société Civile. Pour cela, les organisations de la société civile sont accompagnées dans la construction de positions et de discours collectifs.

Cet accompagnement est poursuivi au travers de la mise en place du fonds Al-FAJR, consacré à promouvoir la participation de la jeunesse à la vie publique ainsi que son expression au sein de la société. Pour notre coopération, comme pour les acteurs mauritaniens de la société civile, l’appui à la jeunesse constitue une priorité d’action, dans la volonté de valoriser cette importante partie de la population et de promouvoir la cohésion sociale.

La défense des Droits de l'Homme constitue de même un domaine privilégié, répondant à la fois à une situation jugée préoccupante par les défenseurs des droits humains et à une volonté affichée des pouvoirs publics, à travers la ratification de traités internationaux.

Alors que plus de 800 000 personnes vivent actuellement en insécurité alimentaire, des financements français sont mobilisés pour de l’aide alimentaire d’urgence. Ces fonds sont destinés à prévenir la dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle en Mauritanie ainsi qu’à assister les populations maliennes réfugiées dans le camp de M’Béra.

Enfin, cette ambassade contribue depuis un certain nombre d’années à la professionnalisation des médias mauritaniens (actions types programmées : quelques bourses de stages, missions -plus nombreuses afin de toucher un public plus large- de formateurs français et invitations).

La coopération en matière de développement humain

Enseignement supérieur 

L’objectif principal vise à soutenir les efforts du gouvernement mauritanien dans la structuration de son système d’enseignement supérieur et des institutions qui y sont rattachées. L’action de l’ambassade s’attache donc à accompagner ce ministère dans le cadre des réformes de structuration initiées ces dernières années. Dans ce cadre, le SCAC appuie les activités d’un expert technique international (ETI), conseiller du Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Le système universitaire mauritanien est en plein mouvement. La création, en 2016, de l’Université de Nouakchott Al Aasrya, résultat de la fusion de l’Université des Sciences, de Technologie et de Médecine (USTM) et de l’Université de Nouakchott témoigne de ce dynamisme et de la volonté politique de monter en gamme. Le  projet FSP « Renforcement de la gouvernance et des formations professionnelles de l'USTM » (RGFP-USTM) apporte une réponse adaptée à ce projet structurant. Un second ETI, assisté par une volontaire internationale, pilote la mise en œuvre de ce projet et est par ailleurs le chef du projet FSP « Appui à la maîtrise et à l’usage du français en Mauritanie » (AFRAM). Plusieurs conventions inter-universitaires permettent en outre des échanges réguliers entre établissements d’enseignement supérieur de nos deux pays (e.g. dans le secteur de la santé, 11 conventions-cadres hospitalo-universitaires ont été signées au cours des 3 dernières années).

De manière complémentaire, le gouvernement mauritanien a créé, en 2015, un Institut Préparatoire aux Grandes Ecoles (IPGE), qui prépare aux concours des grandes Ecoles d’ingénieurs du Maroc, de Tunisie et de France. En 2017, le concours d’entrée aux grandes Ecoles scientifiques françaises sera organisé, pour la première fois, de manière délocalisée, en Mauritanie.

Recherche

Le poste accompagne notamment la mise en place de structures de recherche en vue de la consolidation des écoles doctorales en cours de constitution. En appui aux différentes actions décrites supra, hors projets FSP, près de 550 000 € ont été programmés au titre de l’année 2016, permettant, entre autres actions, le financement de 70 bourses/an (en moyenne) et d’un nombre important de missions d’experts et d’invitations en France destinées au renforcement de capacités et à la formation d’une élite mauritanienne.

Etudes en France / attractivité

La politique d’attractivité conduite par le SCAC se traduit par un large programme de formation des élites mauritaniennes, décliné annuellement à travers les différentes bourses d’études et de stage à dominante scientifique qui sont offertes, pour la plupart à de jeunes étudiants en 3ème cycle.

Le 10 novembre 2015, un Espace CampusFrance a ouvert ses portes au sein de l’IfM destiné à promouvoir l’enseignement supérieur français et à assurer l’accueil et l’information de toutes personnes désirant aller étudier et/ou se former en France. Grâce au Centre pour les Etudes en France (CEF), l’Espace CampusFrance fonctionne comme un guichet unique et une porte d’entrée vers les études en France.

Le 15 décembre 2015, l’ambassade de France et l’Espace CampusFrance ont lancé la déclinaison mauritanienne de la plateforme internet France Alumni. Désormais, le réseau social destiné aux anciens étudiants mauritaniens ayant fait des études ou suivi des formations en France est actif, à peine un an après le lancement officiel de la plateforme générique, à Paris, par le Ministre français des affaires étrangères et du développement international et celui de l’enseignement supérieur et à la recherche. 

Français - Francophonie

La place réservée au français en Mauritanie et son appartenance à l’espace francophone (N.B : la Mauritanie est membre de l’OIF depuis 1980) mobilisent traditionnellement une bonne partie du dispositif français, en lien étroit avec nos partenaires mauritaniens. Ainsi, les actions conduites en la matière sont mises en œuvre conjointement par le SCAC (au travers notamment des projets FSP AFRAM et RGFP-USTM précités), le réseau des 5 Alliances françaises (recevant une subvention annuelle du SCAC et bénéficiant de l’appui-conseil d’un Directeur/délégué général expatrié), l’Institut français de Mauritanie (cf. infra) et, dans une certaine mesure, le Lycée français Théodore MONOD (LFTM), qui concourt également au rayonnement du français localement (cf. infra).

Environnement/Développement durable

En matière de protection de la biodiversité, la Mauritanie a été pionnière en Afrique. Ainsi, avec le Parc national du Banc d’Arguin (PNBA), plus grande aire marine protégée d’Afrique de l’Ouest, couvrant un tiers du littoral mauritanien, la Mauritanie bénéficie d’un site classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO à la fois pour ses valeurs écologiques, économiques, patrimoniales et scientifiques, ainsi que pour son modèle de gestion fondé sur la valorisation du patrimoine maritime. La France a accompagné le développement du PNBA depuis sa création.

Aujourd’hui, un ETI « conseiller scientifique du Directeur du PNBA » apporte son appui/conseil, d’une part, à la Direction du PNBA, d’autre part, au renforcement de l’opérationnalité de l’Observatoire du PNBA et, enfin, à la mise en œuvre d’un chantier de prospective territoriale destiné à anticiper l’avenir du PNBA situé aujourd’hui dans une nouvelle région économique. En appui à ses activités (toutes conduites en synergie avec les appuis des autres partenaires au développement), l’ETI dispose de moyens et mobilise en tant que de besoin un volant de bourses, missions et invitations au profit de nos partenaires mauritaniens.

La coopération culturelle

Premier réseau culturel au monde, présent dans 161 pays, la diplomatie culturelle de la France s’appuie sur un réseau de 96 Instituts français et de plus de 800 Alliances françaises.

La Mauritanie accueille un Institut français à Nouakchott ainsi qu’un réseau de 5 Alliances françaises, réparties sur l’ensemble du territoire mauritanien (Nouadhibou, Nouakchott, Atar, Kiffa et Kaédi) et sont le relais naturel de l’IfM pour les activités culturelles et artistiques.

Créé en 1965, l’Institut français de Mauritanie (IfM) reste un des rares lieux actifs de Nouakchott pour l’accès à la culture et aux domaines artistiques. Il se veut comme un lieu de rencontres, d’échanges et de manifestations culturelles et artistiques à destination d’un large public.

Le réseau des Alliances françaises en Mauritanie a vu le jour au milieu des années 90 pour répondre principalement aux besoins de formation en langue française des Mauritaniens. Les Alliances françaises ont acquis une expertise reconnue par le système éducatif mauritanien, par les ministères techniques, par les entreprises, par les administrations mauritaniennes et étrangères et par le grand public. A ce titre, ce réseau est donc aussi en mesure de répondre à toutes opérations de formation spécifique et organise régulièrement la tenue des examens et de certifications aux standards internationaux notamment du DELF et DALF.

Section consulaire

Le consulat, principalement perçu à travers sa fonction de délivrance de visas pour les étrangers résidant en Mauritanie et souhaitant se rendre en France, remplit par ailleurs des fonctions indispensables au bénéfice des ressortissants français et européens.

La Section consulaire est à la fois la « mairie » des Français résidant en Mauritanie, notamment pour l’établissement des actes d’état civil (naissances, mariages, décès…) et l’organisation de certains scrutins électoraux et la « préfecture » pour la délivrance de pièces d’identité et de voyage (carte nationale d’identité, passeport, laissez-passer).

Ce service est également responsable de l’action sociale à l’égard de la communauté française notamment pour l’attribution des bourses scolaires et universitaires, la délivrance des certificats de vie aux pensionnés civils et militaires et, le cas échéant, pour la prise en charge de personnes en difficultés financières voire  le rapatriement de personnes indigentes. Il intervient dans la validation en France des permis de conduire obtenus en Mauritanie ou encore dans la transmission des dossiers d’entraide judiciaire.

Sous la conduite de l’officier de sécurité de l’ambassade, la section consulaire participe à l’organisation de la sécurité de la communauté française résidente et de passage. En application de divers accords communautaires européens, cette protection peut s’étendre aux ressortissants des Etats membres de l’Union Européenne.

Accrédité, après autorisation préalable du ministre des Affaires étrangères accordée sur proposition du chef de mission diplomatique, M. Mannolo NAVARRO, consul honoraire, assure bénévolement le relais de la section consulaire à Nouadhibou. Sa mission essentielle demeure la protection et l’assistance des Français. Il avise l’Ambassadeur de toutes les difficultés rencontrées par nos compatriotes.

Pour pallier l’inconvénient de la distance le Consul peut effectuer des tournées consulaires dans certaines villes du pays pour faciliter l’accomplissement de formalités administratives diverses.

Administration des Français

(Passeports, cartes d’identité, inscriptions au registre, élections, état civil, nationalité, bourses, affaires sociales, affaires notariales, légalisations...)

- réception du public sans rendez-vous du lundi  au mercredi de 08h30 à 12h30.

- les demandeurs de titres de voyage et d’identité  sont reçus de préférence sur rendez-vous pouvant être obtenu sur place, par téléphone au 45.25.95.27 ou par courriel à l’adresse

admin-francais.nouakchott-amba@diplomatie.gouv.fr

-   Les informations relatives aux diverses démarches administratives sont disponibles sur le site de l’ambassade à l’adresse https://mr.ambafrance.org/-Demarches-administratives-

Du lundi au jeudi de 8h15 à 13h15 et de 14h30 à 17h30, le vendredi de 8h15 à 12h15, les services consulaires sont joignables aux numéros suivants :

Administration des Français

(Passeport - carte d'identité – inscription consulaire - élections...) :

45 25 95 27

Affaires Sociales

(Bourses  scolaires - bourses CROUS - Français en difficulté...) :

45 29 95 29

Etat civil

(Naissance, mariage, décès)...) :

45 29 95 28

Secrétariat :

45 29 95 26

Service des Visas

• L’ambassade de France instruit les demandes de visas de court séjour (visas d’une durée maximum de 90 jours) à destination de la France et des pays de l’espace Schengen suivants : Belgique - Estonie - Grèce - Hongrie - Lettonie - Lituanie - Luxembourg - Pays-Bas - République Tchèque - Suède - Suisse - Malte

• les usagers détenteurs d’un passeport ordinaire ne seront reçus que sur rendez-vous pris auprès de la société Africatel. Pour les rendez-vous il est nécessaire d'acheter une carte à la Société Générale ou à la BCI.

• le service des visas peut être contacté à l’adresse suivante :

admin-etrangers.nouakchott-amba@diplomatie.gouv.fr

• les formulaires de demande de visa, les listes des documents à fournir pour les différents types de visas sollicités ainsi que toutes les informations utiles aux demandeurs de visas sont disponibles sur le site de l’ambassade à l’adresse https://mr.ambafrance.org/-Venir-en-France-Visa-

Service de Sécurité Intérieure

Le service de sécurité intérieure (SSI) appartient à la direction de la coopération internationale (DCI) du ministère de l’Intérieur.

Celle-ci rassemble policiers, gendarmes et experts de la sécurité civile au sein d’une même structure qui est la seule représentante du ministère à l’étranger. Cette direction couvre actuellement 157 pays au moyen de 74 implantations de services de sécurité intérieure.

A Nouakchott, le SSI de Mauritanie se compose de 5 personnels expatriés, assistés par deux employés locaux. Il est dirigé par un commissaire de police, attaché de sécurité intérieure. L’équipe compte également deux officiers : un gendarme, conseiller du chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale et un policier, expert en sûreté aéroportuaire et immigration irrégulière ; et deux gradés, un policier spécialiste du crime organisé et un gendarme conseiller du chef du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale. 

Le SSI déploie une coopération technique soutenue avec les forces de sécurité intérieure mauritaniennes. Il la met notamment en œuvre avec la police, la gendarmerie, la garde nationale et la protection civile mauritaniennes ainsi qu’avec le groupement chargé de la sécurité des routes. Plusieurs dizaines d’actions sont organisées chaque année. Qu’il s’agisse de formations sur place ou en France, de séminaires, de visites, de dons en matériels, le but est de soutenir le développement du partenaire et de l’accompagner structurellement.

En plus de la coopération technique, le SSI collabore opérationnellement avec les différentes forces sur tous les sujets concernant la sécurité intérieure des deux pays.

Le SSI apporte enfin son soutien au développement des actions du G5 Sahel.

Service économique

La Direction Générale du Trésor (DG Trésor)

Sous l’autorité conjointe du ministre des Affaires étrangères et du développement international et du ministre de l’Economie et des Finances, la DG Trésor élabore la politique économique française, européenne et internationale. À ce titre, ses missions s’articulent autour d’un large éventail de compétences. La DG Trésor établit des prévisions économiques et conseille les ministres sur les politiques économiques et les politiques publiques dans les domaines financier, social et sectoriel. Elle veille à la régulation et au financement de l’économie et des institutions intervenant en matière d’assurance, de banque et d’investissement sur les marchés financiers et gère la trésorerie et la dette de l’État à travers l’Agence France Trésor. Présente au sein des institutions financières internationales, la DG Trésor participe aux négociations financières et commerciales bilatérales et multilatérales et supervise l’aide au développement. Acteur important en matière de commerce extérieur, elle assure le soutien à l’export et à l’investissement à l’étranger des entreprises. Elle fournit aussi une expertise en matière de partenariats public-privé à travers la Mission d'appui aux partenariats public-privé.

Les Services économiques (SE), réseau international de la DG Trésor

Le réseau international de la DG Trésor compte 28 circonscriptions placées sous l’autorité des chefs des Services économiques régionaux (SER) en charge de la coordination et de l’animation de l’activité des SE des ambassades de leur zone de compétence. Ce réseau a pour missions l’analyse et la veille économique et financière, sur une base macroéconomique, y compris l’analyse du risque pays, mais également sur une base sectorielle ; l’animation des relations économiques, financières et commerciales bilatérales avec les pays de leur compétence (y compris la politique commerciale et l’accès au marché), en liaison avec la DG Trésor ; le soutien public au développement international des entreprises, qu’il s’agisse des exportations, des investissements français à l'étranger, des investissements étrangers en France ou de la participation aux grands projets. Ce réseau constitue la base de la diplomatie économique.

Au plan local, les SE agissent en étroite coordination avec les représentants de Business France (BF). Le SE de Nouakchott (SEN), SE de l’Ambassade de France en Mauritanie est rattaché à la circonscription du SER d’Abidjan (République de côte d’Ivoire). Des informations pays (cadrage général, échanges et investissement, situation économique et financière, politique commerciale, positions multilatérales) peuvent être consultées sur la page Internet du SEN.

La Mauritanie, Pays des milles poètes

Situé à l’Ouest du continent africain à mi-chemin entre Sahara et Sahel le Pays des mille poètes s’étend sur 1 030 700 km². Il compte 600 kms (Nouadhibou/Ndiago) de côtes Atlantique et partage ses frontières terrestres avec 4 pays, le Sahara Occidental, l’Algérie, le Mali et le Sénégal. Trois saisons principales caractérisent son climat : des pluies (juin à octobre), une saison sèche et froide (octobre à mars) et une période chaude (mars à juin). La Mauritanie dispose d’un seul cours d’eau permanent, le fleuve Sénégal dont le bassin se répartit sur 450 000 km² entre Mauritanie, Mali, Guinée et Sénégal. Elle compte quelques oueds (rivières fossiles) aux lits ensablés qui ne coulent le plus souvent que quelques jours tous les trois ou quatre ans. Les principales villes Nouakchott  (958 000 habitants), Nouadhibou et Rosso regroupent l’essentiel (61,30%) d’une population estimée à 4 142 000 habitants et dont le taux de croissance est de 2,4% par an. La densité est faible et très inégale entre agglomérations et périphéries.

Une économie résiliente confrontée à une conjoncture macroéconomique difficile

Favorable depuis 2009, la trajectoire du cadre macroéconomique mauritanien fait face, depuis 2015, à une conjoncture macroéconomique difficile. Supérieur pour la 3ème année successive à 5 % en 2014, le taux de croissance annuel du PIB s’est établi fin 2015 à 2%, évolution qui résulte essentiellement de l’effondrement des cours mondiaux du fer.

Cette conjoncture difficile ne doit toutefois pas masquer un cycle de plusieurs années consécutives de solides performances économiques et des perspectives favorables à moyen et long termes. Depuis le milieu des années 90, l’économie mauritanienne présente en effet des caractéristiques de croissance et de développement favorables que ce soit en termes de PIB, de PIB par habitants, d’inflation ou encore de diversification progressive de son économie.

Cette évolution, conjuguée aux opportunités offertes (projets de mise en valeur des ressources naturelles notamment du champ gazier offshore profond d’Ahmeyim situé sur la façade Atlantique à mi-chemin entre Sénégal et Mauritanie, projets d’augmentation des capacités productives de l’industrie extractive, programme ambitieux d’investissements publics en cours de finalisation pour la période 2016-2021…) font que la Mauritanie reste un pays attractif pour les investisseurs.

Mauritanie, terre d’attractivité 

La Mauritanie occupe une position géostratégique avantageuse à la croisée des grandes routes maritimes de l’Atlantique. Membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), elle est engagée dans un processus de réformes axées sur le développement du secteur privé et le Partenariat Public-Privé (PPP) ouvrant la voie à de nombreuses opportunités d’investissement dans des secteurs à forte valeur ajoutée (agriculture, élevage, hydrocarbures, pêche, NTIC, infrastructures, services…). Le pays dispose d’importantes réserves naturelles à fort potentiel d’exploitation (mines, pétrole, gaz, pêche, agroalimentaire). Plusieurs projets d’envergure sont à l’étude ou en cours (mise en valeur du champ gazier off-shore d’Ahmeyim, extension du Port autonome de Nouakchott ou PANPA, Plan national Routier, développement de la Zone franche de Nouadhibou, création d’une technopole …).

La présence économique française en Mauritanie

Historique et ancienne, elle couvre la quasi-totalité des secteurs clé de l’économie (banque, distribution, énergies, hydrocarbures, média, NTIC, sous-traitance minière, transports, santé, services) et du territoire mauritanien et prend la forme de représentation via des filiales ou des succursales. Sont notamment présents AGS (logistique), Arsia (congélation), Atac (Auchan), Bolloré Africa Logistics, CFAO, Canal+, CIS catering, Egis international, Erevna (forage) CMA-CGM,  Grands Moulins de Mauritanie, Gras Savoye (assurances), International SOS (assistance médicale), Laborex (CFAO, produits pharmaceutiques), Mauritrac, Olvéa (industrie des corps gras), Schlumberger, Sera, Servair, Société Générale, Total et Vicat. Innovantes, ces entreprises françaises, auxquelles il convient d’ajouter  plusieurs initiatives privées de création de sociétés individuelles performantes (Alpha consult, B-Consult...) apportent une contribution de qualité au service de l’emploi et du développement économique de la Mauritanie.

 

 

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