Les pertes et dommages sont une disposition de l’Accord de Paris pour aider les pays les moins développés et les États insulaires au-delà de l’adaptation au changement climatique. Ces derniers ont aussi besoin d’aide face aux catastrophes naturelles comme les inondations, les ouragans et typhons, et les sécheresses extrêmes. Comme l’a révélé Petra Tschakert, professeur à l’Université Western Australia, durant un événement organisé par le réseau mondial des universités : « les pertes et dommages dans le contexte de l’Accord de Paris concernent bien plus que les dommages environnementaux ». Pour beaucoup c’est une question de perte de dignité. Par exemple, quand les ressources en eau d’une communauté sont perdues et qu’elle doit partager cette source unique avec la faune, ou quand les écoles sont détruites, altérant l’éducation, cela entraine des problèmes de développement.
Se pose également la question de comment gérer le risque face aux catastrophes naturelles. Relier ces programmes aux actions environnementales tels que la construction d’infrastructures résilientes ou la protection des côtes est la façon la plus efficace d’aider les États vulnérables, surtout les insulaires comme le Vanuatu. Mme Esline Garaebiti, du département météorologique du Vanuatu, a affirmé que son gouvernement « était obligé de coupler les départements ensembles », pendant les récentes tempêtes, afin de favoriser la coordination entre ceux qui étudient le climat et ceux qui aident à la récupération après les catastrophes.
Même le Maroc fait face à ce genre de défi. Ainsi, le chef de la logistique et de la sécurité de la COP22 et Wali au ministère de l’Intérieur, M. Noureddine Bouyateb a évoqué la politique du pays en matière barrage a permis de réduire le risque de sécheresse mais qu’elle devrait aussi être associée aux efforts portant sur l’énergie solaire pour créer plus d’oasis aux seins des régions désertiques.